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Vente de véhicules d’occasion au Mali

Les espaces de vente de véhicules d’occasion, ça foisonne à Bamako, dans toutes les communes ! Communément appelées « France au revoir » (ou « Au revoir la France », selon qu’on est en Côte d’Ivoire, au Bénin ou au Mali), ces véhicules entrent au Mali à partir du port de Lomé, pour la plupart d’entre eux. Derrière ce « big deal », de gros bonnets cachets dans les hautes sphères de l’administration malienne qui gèrent l’affaire par procuration. Et les revendeurs de ces véhicules d’occasion ne s’embarrassent pas de scrupule, eux qui, pour certains, peuvent prendre en otage des voies publiques pour exposer leur friperie, que dis-je ! leurs automobiles. Et ces voitures, on en voit qui circulent partout en ville sans plaque d’immatriculation, au nez et à la barbe des policiers et des douaniers. Même si, de temps en temps, des descentes policières ou douanières musclées sont organisées dans ces parcs illégaux à ciel ouvert. Mais pour quel résultat ?

Il nous est arrivé de remarquer que deux ou trois jours après une descente de la police ou de la douane, certains parcs se vident totalement. Mais en moins d’une semaine, les véhicules réapparaissent comme par enchantement, plus nombreux qu’avant ! Les boss de l’ombre sont certainement entrés en scène entre-temps !

Quoi qu’on dise, ces véhicules font du bien à ceux qui ne peuvent s’acheter une voiture neuve chez un concessionnaire agréé. Chez le revendeur de la rue d’à-côté, il y en a aussi pour tous les goûts : Mercédès, Patrol, Hummer, Rav4, Toyota Starlet, 4X4 de luxe… Tout est exposé là, en plein air ! Toutes les tailles, tous les prix ! Pour l’achat, tout peut se gérer à l’amiable. Ça dépend du propriétaire et de la tête du client.

Les concessionnaires auto agréés ne peuvent pas se plaindre. Ils subissent avec stoïcisme cette concurrence déloyale qui fait l’affaire des moins riches. Pour l’état des véhicules, c’est une question de chance. Acheter un véhicule dans ce marché noir, c’est comme jouer à la loterie : on gagne ou on perd ! Mais le plus grave dans tout ça, c’est l’agression de l’environnement due à la pollution atmosphérique causée par ces véhicules de seconde main qui viennent du Nord plus ou moins fatigués pour mourir au Sud.
Selon des chiffres non officiels (qu’il faut vérifier) plus de 70% des véhicules achetés au Mali sont issus des parcs « Au revoir la France ».

Nous estimons qu’il y a urgence à organiser et à réglementer la filière de la vente des véhicules d’occasion au Mali, à défaut de l’interdire.


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Auteur·e

mkalapo

Commentaires

Keita
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Bon bizness pour les africains qui veulent des voiture moins cher.

zoul smith
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très bon commentaire
j'aime bien sa fait des très bonne affaire

Royal Kass
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buissness